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Mai 2025 : projections-débats sur l’abolition de l’esclavage
À l’occasion des commémorations de l’abolition de l’esclavage, la Ligue de l’enseignement de Paris, en collaboration avec la Délégation générale à l’Outre-mer de la Ville de Paris, a organisé une série de projections-débats dans plusieurs mairies d’arrondissement et centres Paris Anim’.
L’ambition ? Éveiller les consciences des élèves parisiens à l’histoire de l’esclavage, à ses conséquences encore bien présentes aujourd’hui, et ouvrir un espace de réflexion collective sur la mémoire citoyenne, les libertés fondamentales et la lutte contre toutes les formes de discrimination.
Pendant tout le mois de mai, douze séances ont rythmé ce programme de sensibilisation. Des collégien·ne·s et lycéen·ne·s issus de seize établissements répartis dans dix arrondissements ont répondu présent·e·s, pour un total de près de 690 élèves accompagnés par 80 adultes. Un véritable moment d’éveil, de mémoire et d’échange.
Projection « Mon ancêtre l’esclave » - Carré de Baudouin (20ème) – 13/05/2025
Des documentaires forts pour une parole libérée
Côté lycéens, le documentaire Mon ancêtre l’esclave de Thierry Derouet et Frédéric Senneville (2016) a marqué les esprits. Il revient sur l’attribution des noms aux affranchis après l’abolition de 1848 en Martinique et en Guadeloupe. À travers ce film et les témoignages poignants de descendants d’esclaves, les élèves ont découvert comment l’identité a pu être façonnée – souvent brutalement – par les choix arbitraires de l’administration coloniale. Une plongée dans une mémoire familiale douloureuse, entre quête d’origine et reconstruction de soi.
Les collégien·ne·s, quant à eux, ont visionné Ne suis-je pas ton frère de Didier Roten (2008). Ce documentaire explore la naissance du mouvement abolitionniste en France à travers l’histoire de la Société des Amis des Noirs. En remontant aux prémices de la Révolution française, entre les débats des penseurs progressistes, les intérêts économiques puissants et les soulèvements d’esclaves, le film dresse un tableau éclairant d’un combat encore trop peu connu.
Des échanges riches et engagés
Chaque projection s’est poursuivie par une discussion animée en présence d’un·e historien·ne spécialiste du sujet. Ces temps de parole, durant lesquels les élèves ont pu poser leurs questions, partager leurs émotions et réfléchir collectivement, ont une fois de plus confirmé la force du dispositif.Ce sont ces échanges, authentiques et profonds, qui donnent tout leur sens à ces séances.
Crédit photo Ligue de l’enseignement de Paris

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